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L'OCTROI DES MOTS-GENTLY GIVEN WORDS

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7 février 2016

le prètre et l'échiquier

Force jeu d'échec

il manque un pion disparu

au saillant de l'aube

 

Le prètre en prières pleure

l'échiquier rompu

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7 février 2016

Fading dawn

Angoisses croisée

ce réveil noir et glacé

c'est l'aube des morts

 

Meursault va être pendu

dans ma chair aussi

7 février 2016

La ouate. Cut up.

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7 février 2016

la ouate

Une m est déposée au creux de ma main.

Cela me rappelle la journée des câlins qui a eu lieu jeudi. Il s’agissait de faire un hug à quelqu’un.

Un copain a eu son câlin avec son chat rouse roseonronnant.

Je reprends la ouate dans mes mains, c’est un morceau de coton de la même teneur que mon pull. Elle est douce, délicate, fragile et se laisse facilement apprivoiser, plus facilement  que la gracieuse Melody Gardot.

Mes amis la mousse rose et le coton sont d’élégants compagnons de danse sur le port masqué de l’écriture.

Ils contiennent la même encre que la pieuvre et instillent des mots colorés.

Vingt-mille lieues sous les mers à la surface de l’écriture qui danse sur le pont immergé.

Quand le sous-marin refait surface il est couvert de méduses cotonneuses.

Le coton, en tous temps et en tous lieux, c’est d’abord le chant des esclaves martelant leur labeur en cadence dans les champs, un chant de libération repris par le jazz.

 

 

 

 

 

 

 

 

14 septembre 2015

Un livre conté

Un matin d’automne elle rassembla ses affaires, fit son bagage et partit son livre en poche.

La distance à crapahuter n’était pas bien définie mais la teneur de l’ouvrage lui servait de grimoire.

Un alphabet d’arabesques oniriques à qui elle saurait donner son contour.

Le soleil se levait et l’air frais l’enveloppait. Elle noua son foulard plus surement autour de son cou.

L’horizon était vaste, aussi vaste que le nombre de pages qu’elle avait consignées dans son livre.

Première halte au bout de deux heures sur une colline verdoyante, elle s’assit près d’un arbre.

Le murmure du vent dans les feuilles rappelait un effeuillage doux et courtois.

Le livre était ouvert devant elle, programmatique et soudain une créature lui apparut vêtue de lumière.

C’était la muse.

Elle était accompagnée d’anges qui l’auréolèrent.

Un sentiment de plénitude la gagna et elle sentait en elle une profonde énergie douce et subtile à la fois.

Le livre froufroutait.

Elle l’ouvrit à la première page et ne lut pas ce passage qu’elle connaissait par cœur mais plutôt pour se mettre à l’unisson de l’ange.

Une lumière céleste se décrocha et tout était baigné jusqu’au zénith.

Une telle intensité la fit s’endormir.

En songes elle voyait des sirènes envouter des corsaires endurcis. L’équipage était sous le charme et le navire voguait à perte de vue.

Elle était maintenant sur une île déserte encensée de palmiers.

Le vent fouettait ses sens. Nulle âme alentour sauf un hérisson caduc qui venait à sa rencontre.

Elle sortit de son rêve en larmes.

Elle chercha partout mais le livre avait disparu.

Elle était livrée à elle-même.

Son sixième sens lui indiqua le chemin du retour.

Un chien aboya à l’approche de sa demeure.

Elle se demanda si elle était partie longtemps. L’horloge était arrêtée.

Elle s’allongea un instant pour reprendre ses esprits.

Elle invoqua l’ange mais le silence régnait dans la pièce.

Elle se souvenait vaguement d’un voyage.

Elle se remit à sa table d’écriture…

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22 août 2015

Alter ego -commande-

Elle avait la peau mat et cela contrastait avec les murs blanchis à la chaux de son immeuble.

Cette jeune femme d’environ 25 ans à l’accent espagnol était un peu rêveuse et souvent elle confondait ses voisins.

Ils lui répondaient en souriant car un climat de familiarité s’était installé entre eux.

Elle ne pouvait cependant s’empêcher d’éprouver un sentiment d’étrangeté à l’égard des autres, sans pouvoir se l’expliquer.

Elle était en quête d’une femme plus âgée qu’elle, là dans l’immeuble et jusque là ses recherches étaient restées infructueuses.

Sonner aux portes son tempérament timide l’en empêchait.

Cette femme mystérieuse l’impressionnait, elle en avait des visions récurrentes.

Alors elle eut l’idée de déposer des annonces dans les boites aux lettres de l’immeuble.

Son annonce restait vague car cette femme qu’elle cherchait elle ne la connaissait qu’en rêve.

Mais un beau jour en réponse à son annonce on sonna à sa porte.

Le coeur tremblant elle ouvrit. Est-ce que c’était elle ?

C’était le gardien de l’immeuble qui, fort aimable, venait lui proposer son aide.

Il pensait à cette femme souvent en voyages qui ne demeurait jamais longtemps dans son duplex luxueux.

Elle était élégante selon ses dires avec un léger accent dont il ne pouvait déterminer la provenance.

Elle était absente et il ne connaissait pas la date de son retour.

Tout ce qu’il s’avait d’elle c’est qu’elle était attachée d’ambasssade et souvent en missions à l’étranger.

Son âge ? la quarantaine tout au plus, une femme d’allure élégante.

La jeune femme sentait le trouble la gagner.

Cette femme avait bien le profil de celle qu’elle cherchait depuis longtemps.

Soudain elle comprit l’étrangeté qu’elle pouvait ressentir au contact des autres.

Cette femme est d’origine étrangère sans aucun doute et là pouvait s’éclaircir le mystère.

Un lien de parenté peut-être, un logis perdu à retrouver.

Elle remercia le gardien pour son aide précieuse et se dit qu’elle avait là une piste sérieuse.

Elle n’avait qu’à guetter la date de son retour et se présenter à elle, si elle l’osait.

Des liens d’affinités déjà se dessinaient à distance entre les deux femmes.

Il lui semblait que le fait de la rencontrer pourrait agir comme un philtre salvateur sur son sentiment d’étrangeté, qui, toujours la mettait mal à l’aise seul comme en société.

Avec cette femme mystérieuse tout deviendrait clair comme dans un miroir.

Elle pensait toucher au but après des années de recherches vaines.

Elle se disait en son for intérieur que c’était elle cette femme, la belle étrangère qui lui ressemblait à telle point qu’elles se confondaient en rêve.

L’objet de sa quête était si proche.

Après une promenade méditative au parc elle rentra chez elle soulagée.

Il suffisait d’attendre son retour.

Un miracle ferait le reste.

19 août 2015

La violence à Paris

                                                  

 Avant même le café brûlé du bar à poux de la place de la Nation je suis gorgée de souffle.

Les bottes harassantes de mon voisin présage d’une sortie en ville bruyante.

Les nombreux passants en butées déambulent sur le trottoir et le chemin est étroit.

Telle une fourmilière géante l’esquisse de la ville au matin est chagrine car les lieux sont fermés.

Un peu plus tard, les cafés autour de la place affichent mauvaise mine et le café n’est pas servi mais hurlé à la tirelire. On a beau se frotter à l’autre l’esprit mortifère demeure : pas de dialogues possibles dans cette dictature travail, famille, patrie qui émane d’un passé non effacé.

L'autre est ici le même.

Paris au temps des masques taciturnes.

On dirait que l’autre est un caporal-chef exhalant des ordres silencieux dans un Paris troublé par l’omniprésence de treillis. Ici l’on m’ordonne de me garer ailleurs sous peine d’appeler la police et la police arrive.

Ce Paris Pétainiste ignore la chaleur du soleil. Ici on enterre les vivants à la pelle lorsqu’ils affichent une différence. La violence à Paris est d’abord insinueuse et mon souffle matinal décroit.

Des manifestations monstres défilent pour dénoncer le mariage pour tous par exemple.

L’amour dérange ici.

Des zones affranchies respirent un air de liberté comme dans le Marais mais là encore la ségrégation est de mise. Combien de lieux pour hommes fermés aux femmes, pour certaines  confinées au logis.

Le Paris des droits de l’homme résiste légèrement à ce marasme militaire.

Cette ville lumière offre des possibilités culturelles à qui veut s’instruire.

La nature reprend alors ses droits et les squares renaissent.

Ici on peut méditer en silence mais cela suppose une grande concentration tellement le flot des voitures et la pollution est intense. Je tente de respirer à nouveau.

Paris serpentin où l’architecture tantôt émoustille comme ces immeubles style Art nouveau dans le 16 ième arrondissement tantôt enserre comme dans les banlieux les plus déshéritées.

Paris serpentin où l’autre vous offre un sourire comme un coup de massue.

Une ville village suffisamment grande pour rester anonyme mais aussi ville monde où le racisme est de mise et la pauvreté visible à chaque coin de rue.

Tous les soirs, dans ma rue, des SDF fouillent les poubelles à la main.

Spectacle d’une violence rare où nos déchets seraient leurs denrées rares.

Paris est une ville tout azimut où la violence insinueuse ou visible rivalise avec des aires de paix.

Il faut être bien entouré et doué de vie pour ne pas en subir la violence.

C’est le lot de toutes les villes de vous prendre à la gorge en l’absence de gros câlins.

27 juillet 2015

Sciures de bois

Une poudre de glacis centrifuge est déposée au creux de mes paumes carrées.
Elle n’est pas douloureuse et je me surprends à vouloir la goûter.
Elle m’évoque ces champs vastes où les arbres égrènent un chant d’aurore.
Vite, on est loin, un peu perdus dans la nuit mais les arbres sont nos compagnons de fortune.
On s’amuse à gratter leur écorce et la sciure vient nous recouvrir en chantant à la lune.

Le soleil se lève au petit matin qui décline.
Toujours près des arbres nous entamons un dialogue avec eux en les enserrant de nos bras tendres.
Un fluide parcourt notre corps et l’énergie vitale circule à foison de peau.
Une énergie terrestre, ancestrale, acquise au cieux.
Ceci est notre point de ressourcement.
Le soleil est maintenant au zénith.
En ces territoires boisés, même réduits à de la sciure, le nom de la montagne dorée est prononcé plusieurs fois sous forme d’incantations poétiques.
Chaque ligne laisse un espace au silence, signe de l’insigne présence.
Assis en rond, nous échangeons nos plumes car l’on ne caresse qu’une fois l’au-delà.
Il fait chaud et la sueur goutte sur nos feuilles marquants des points de suspension.

22 avril 2015

Un son majuscule bémol les doutes anicroches nul

Un son majuscule

bémol les doutes anicroches

nul détour au centre

 

lorsque cette voix palpite

mon pouls bat juste en mesure

 

21 avril 2015

L'instant haut voltage sème des ondes cornues ~

L'instant haut voltage
sème des ondes cornues
~ le corps sans défense

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